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Energies renouvelables Transition énergétique           octobre 2 012

 

 

Le 8 et le 9 septembre 2 012 a eu lieu à Ginestas non loin de Narbonne la coordination nationale des collectifs anti gaz de schistes. Quelques jours plus tard, le 22, à St Chrystol lès Alès eut lieu une manifestation de 3500 personnes rassemblant des opposants du sud de la France aux gaz de schistes. Les discussions dans les deux cas sont allées bon train. Et fréquemment dans ce cas on en arrive aux 'énergies renouvelables' et à la 'transition énergétique' comme la solution aux problèmes épineux qui sont posés ; par les gaz de schistes notamment.

On entend beaucoup parler de cette ...solution. Mais une solution à quoi ? Nous pouvons voir d'un bon œil l'utilisation des énergies qui, en étant renouvelables - en principe ! - 'nous' préservent de l'épuisement des énergies fossiles. Il faudrait toutefois pour analyser la situation actuelle, et avant de formuler des revendications, partir non pas seulement de la folie d'une société qui s'est aventurée jusqu'à l'épuisement des ressources indispensables à sa survie ( folie bien réelle ) mais plutôt de sa logique vitale. Ceci semble être un indispensable pas de côté par rapport à bien des analyses qui se contentent de dénoncer le gaspillage sans vouloir en dénoncer l'origine. Du moins sans aller jusqu'au bout. A vouloir dénoncer l'exploitation des gaz de schistes sans jamais dénoncer le monde qui organise tout ça.magasin charriot

Pas besoin d'être très observateur donc pour se rendre compte que le monde - dans lequel nous vivons tous - est agencé pour produire toujours plus : il s'agit de la fameuse croissance ( économique, faut-il préciser ) qui lui est indispensable depuis que l'économie a été mise au centre de cette société qu'on peut appeler capitalisme, société industrielle ou technologique - comme on voudra - mais qui, dans tous les cas, a besoin, entre autres choses, de produire toujours plus d'objets et de les vendre ; et de toujours innover pour produire.

Or dans un tel monde on voit les échos que renvoie cette revendication des 'énergies renouvelables' et de la 'transition énergétique'. Depuis le « formidable réservoir de croissance » qu'y a vu Sarkozy on peut juste dire que la gauche et les écologistes - se gardant bien d'avoir le même langage - y trouve - sans le crier sur les toits - un intérêt du même type. Voir le cas de Montebourg qui est un modèle du genre. Dès le retour aux affaires, on oublie les préoccupations 'écologiques' - sur les gaz de schistes notamment ( à considérer qu'elles aient vraiment existé auparavant évidemment !) - et on s'enquiert de ceux-ci comme d'une possible manne pour l'économie. Dans ces conditions, que peuvent signifier le recours aux énergies renouvelables dont il est sans cesse question dans leurs discours ? Un maillon de plus pour le redressement productif ? une poursuite du statu quo sous d'autres formes ?

Dans les années 60 des groupes d''alternatifs' avaient espéré un monde où le solaire, l'éolien pourraient 'remplacer' le pétrole. Mais dans ce cas, il ne s'agissait pas d'une énergie abondante à même de satisfaire les appétits des multinationales et de s'insérer dans une économie mondialisée. Il s'agissait plutôt d'énergie à consommer à petite échelle. Absolument pas dans le cadre d'une société de masse qui semblait, alors, condamnée. On voit la distance parcourue depuis. On constate aujourd'hui que tout ce qui est produit comme énergies renouvelables l'est par des entreprises qui engagent des capitaux et des moyens technologiques énormes. Et les énergies renouvelables sont comprises comme parties intégrantes du système productif ; par les États, les multinationales mais aussi bien par les gens eux-mêmes* qui s'étonnent d'entendre parfois des critiques faites à l'encontre de ces énergies dotées par tout ce qui parle de tant de qualités. Alors ? « ...quelle différence, en termes de contenu technologique, de complexité technique, entre une centrale nucléaire et une éolienne industrielle de 5 ou 7 MW, par exemple ? Ou plutôt, un macrosystème de milliers d’éoliennes et de « fermes » photovoltaïques, reliées par des smart grids permettant à tout instant d’'équilibrer offre intermittente et demande variable ? Aucune : on y trouve également des métaux farfelus, une organisation de production mondialisée, exigeant des moyens industriels à la portée d’'une poignée d’entreprises transnationales, une installation, une exploitation et une maintenance requérant des moyens exceptionnels (barges, bateaux, grues, remorques spéciales…), ne pouvant s’appuyer que sur une expertise fortement centralisée, un réseau de fabrication et de distribution de pièces détachées ultra-techniques, de l’électronique à tous les étages… A mille lieues d’une production autonome, résiliente, ancrée dans les territoires, et maîtrisable par des entreprises et des populations locales. » ( Philippe Bihouix ) ouvrières-jpgMais qu'importe pour les apologistes des énergies renouvelables, ceci n'est pas ( ou si peu ) pris en considération ! Certains diraient : "On verra plus tard, l'urgence est ailleurs ! " Le CEA a ainsi été rebaptisé CEA-EA : EA pour énergies alternatives. Un comble ! EDF possède maintenant une filiale au doux nom de EDF EN (EN = énergies nouvelles), Areva (nucléaire) et Total (pétrole) investissent dans l'éolien industriel et le solaire. Autant dire que les énergies renouvelables sont d'ores et déjà contrôlées par la grosse industrie et tournées vers la course à l'innovation technologique pour la production de masse et la productivité. Tout en continuant joyeusement à travailler dans leurs activités 'traditionnelles' qui leur sont bien plus profitables.** A savoir le nucléaire, le pétrole, les centrales thermiques...
On va nous dire qu'il faut adjoindre à tout l'attirail des renouvelables ...la sobriété pour que la transition énergétique ait vraiment un sens ! Belle affaire : qui va donc instaurer cette sobriété dans ce monde de la production et de la consommation galopantes ? l'’État, bien sûr ! L'’État démocratique qui garantit à tous l'accès égal à la parole, etc... ***  Il est curieux d'oublier si vite que ce sont précisément les Etats qui sont les maîtres d’œuvre dans la situation que l'on vit****. D'où viennent donc les financements de l'éolien industriel, du solaire industriel... et aussi du nucléaire ? L'option du nucléaire fut l'initiative de De Gaulle. Et Sarkozy de nous jouer sa musique : « nous devons devenir les leaders des énergies décarbonées de demain sans rien abandonner de notre avance sur le nucléaire ». Il faut rentrer dans la compétition ! Et les citoyens n'y voient pas grand chose à redire même si c'est EDF, Areva et le CEA qui s'en occupent. Au diable, pourvu qu'elles soient renouvelables, n'est ce pas ? On en est à acheter et vendre en bourse des actions pour polluer. On va construire des centrales photovoltaïques sur des milliers d'hectares en plein Sahara. Et le gigantisme, l'hypertechnologie n'en est qu'à ses débuts. Notre monde se construit ainsi. Il faut être impérativement « aux avant-postes de la guerre mondiale de l'innovation ». Toujours plus, toujours plus grand. La fourmilière est proche de toute façon où tout le monde subira l'injonction de la sobriété. Mais ce sera pour pallier aux failles du 'système' et donc la sobriété viendra d'en haut. A coup de pieds au cul !

C'est dire à quel point le système marchand et technologique a détourné à son profit toutes les velléités pour une société 'plus écologique' et vidé de toute sa substance le peu de contenu que pouvait avoir le 'développement durable'. De sorte qu'aujourd'hui on peut dire que « Le développement durable, c’est le problème, pas la solution. ». Et bientôt la transition énergétique a toute chance d'être le nouveau 'rideau de fumée' occultant le désastre trop puant qui prend forme.  « Grâce à notre analyse quantitative, géopolitique, légale et commerciale,... » (SIA conseil ) les sociétés foreuses et leurs acolytes de la manipulation se lancent « à la recherche d’une transition énergétique compétitive » ( l'usine nouvelle - octobre 2012 ). En avant pour un nouvel épisode de la guerre économique ...pour les énergies renouvelables !

On pourra rétorquer que si les multinationales se reconvertissent aux renouvelables, c'est au contraire qu'on va dans le bon sens. Cela prouvera que nous n'avons pas été très convaincant ; on peut le dire autrement : la prégnance du système aveugle parfois les militants les plus acharnés. Et il faudra d'autres Fukushima, d'autres manifestations du changement climatique et aussi ...des catastrophes liées aux énergies renouvelables - ou ce qui en tiendra lieu - pour écarquiller les yeux de certains. L'économie verte promet encore des ravages et la bonne conscience en l'économie s'effritera peu à peu mais sans doute par à coups. Cependant on peut se demander ce qu'il restera de nous et du monde après tout ça. Après les catastrophes annoncées... 

Quel est ton projet, va-t-on me dire ? Ça manque de perspective, diront d'autres. Avant d'avoir un projet il faudrait d'abord avoir la lucidité du ...rejet *****. Et ne pas se faire - à bon compte - des espoirs inconsistants.



* Une marque parmi d'autres du recul de la critique sociale de puis les années 60.


** En regardant bien, les États ne sont nullement opposés aux entreprises dans cette affaire mais plutôt la main dans la main avec elles puisque ce sont eux les principaux commanditaires et les financeurs. Chaque jour qui passe contredit les postulats citoyens selon lesquels les États seraient garants du bien public.


*** A ce propos, « ... cette impérieuse nécessité de ne pas éliminer la liberté en politisant l’écologie, aura été tout le combat de Bernard Charbonneau. A contre-pied de l’ensemble des politiciens de l’écologie (y compris et surtout René Dumont), l’alliance de l’écologie et de la liberté aura été le leitmotiv de toute sa vie. Il commença alors
la critique préalable du totalitarisme, et en creux de l’'écologie politique étatique ( c'est nous qui soulignons ), dans son magnifique ouvrage intitulé "L’Etat". Il rejoint encore une fois la pertinence de l’analyse d’Hanna Arendt qui écrivait que la question qu’elle posait - la politique a-t-elle encore un sens ? -, rend toute politique suspecte, ...et elle espère secrètement que les hommes se rendront à la raison et se débarrasseront d’une manière ou d’une autre de la politique avant qu’elle ne les fasse tous périr. Mais l’on pourrait objecter que l’espoir que tous les Etats dépérissent, à moins que ce ne soit la politique qui disparaisse d'une manière ou d’une autre, est utopique, et il est probable que la plupart des gens seraient d’accord avec cette objection. « Cela ne modifie pourtant en rien, poursuit Arendt, cet espoir et cette question ». Plaçant son projet en dehors de toutes propositions politiques et étatiques qui ne font toujours que renforcer l’'organisation de la nature et rationaliser totalitairement l’'organisation écologiste et sociale de la société, Charbonneau aura été ainsi le premier et l’unique penseur écologiste anti-totalitaire. »   Clément Homs.


**** « Le Brésil selon Dilma Rousseff :amazonien une dictature économique en guerre ouverte contre les défenseurs de l'Amazonie ». C'est le titre d'un article du site de RAONI, chef indien d'Amazonie. Celui ci lutte contre les destructions apportées par le barrage de Belo Monte qui va noyer une vaste zone et altérer ( une partie de ) l'écosystème amazonien. Le projet a été jugé illégal par les tribunaux brésiliens mais la présidente Rousseff en autorise malgré tout la construction. Ce serait bien une leçon pour tous ceux qui veulent participer activement aux Grenelle de l'environnement, conférences énergétiques et refonte du Code minier mais... Une présidente dûment engagée à gauche de la gauche en est réduite à n'être rien de plus qu'une gestionnaire du système ou ...à ne pas être. Comme un vulgaire Bush. Ou un vulgaire Hollande.


****** Frédéric Gaillard « Le soleil en face »

 

 

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  Climat - énergie - environnement

 

                                                                                                                                  27 octobre 2012

Le texte qui suit est un courrier en réponse aux propos tenus par un conférencier sur le thème « Climat - Energie - Environnement » à l'initiative du Collectif intercommunal ‘’Gaz de schiste Non Merci !’' (VIAS AGDE dans l'Hérault) Le compte rendu est lisible à ce jour à l'adresse :

http://www.herault-tribune.com/articles/14564/agde-compte-rendu-conference-%91-climat-environnement-energie-par-christian-joviado/

 

 

 

 

Dans les collectifs anti gaz des schistes beaucoup de sensibilités sont représentées et on peut en être satisfaits car c'est un lieu où il est parfois possible de discuter des options prônées par les diverses personnes qui les composent. Pour autant les divergences existent, elles méritent d'être mises en évidence et permettent justement la discussion et la clarification afin que chacun puisse y voir plus clair. 
Le collectif Vias Agde a donc invité un scientifique à faire part de ses pensées sur les problèmes liés à l'énergie et un compte-rendu de la conférence à laquelle je n'ai pas assisté –  n'étant pas au courant –  a été diffusé. On peut y lire – entre autre – des choses aussi surprenantes que « il faut donner les moyens aux chercheurs de maîtriser les énergies du futur (fusion nucléaire, gaz de schistes,…) ...à mettre au point les réacteurs de nouvelle génération qui pourraient utiliser, comme combustible, certains des déchets radioactifs produits... ». Ou bien « Le nucléaire pose un problème d’acceptabilité sociale ». L'auteur du compte rendu ne fait état d'aucune réserve ou critique faite pendant le débat par les gens ou par lui-même sur les dires du conférencier.  Il est peut-être temps de remédier à cela – au moins dans la messagerie faute d'avoir pu le faire de vive voix – car il s'agit non pas de réserves mais de divergences majeures.
Je ne suis pas sûr que beaucoup de ceux qui se battent contre les GdS aujourd'hui pensent qu'il s'agit d'une énergie du futur ; ils se battraient plutôt pour que ça ne le devienne pas. A considérer pour futur – évidemment – celui pour lequel on se bat et pas celui qu'on risque de subir ...si nous sommes défaits dans notre combat. Étrange propos donc qui renvoie à une foi solide et bien affichée dans la technoscience qui va nous fournir les moyens de résoudre nos problèmes (énergétiques, entre autres). Si nous donnons les moyens aux chercheurs, dit-il, ils trouveront, ...c'est comme si c'était fait ! Simple question de temps et de moyens. Et de nous dire que les gaz de schistes finiraient, si l’État s'en mêle et les deniers affluent, par être exploitables avec une technologie adaptée et performante ! Il nous promet un rêve de propreté pour les hydrocarbures 'non conventionnels' (gaz de schistes). En fait, c'est plutôt le contraire qui se passe : ce sont les hydrocarbures les plus 'conventionnels' qui deviennent de plus en plus sales. Vu la quantité de produits chimiques nécessaires et de techniques mortifères qui sont maintenant nécessaires à leur extraction. Eh oui, toujours plus difficile à extraire puisqu'on a extrait le plus facile au début et maintenant on racle les fonds de cuve. Il faut de plus en plus de moyens techniques de plus en plus sales pour les faire venir jusqu'à nous.
Il est impératif de répondre à ce scientifique que, malheureusement, rien n'est sûr sauf une chose :
la recherche scientifique ne résoudra rien ! D'abord parce que, dans l'état où elle est, elle ne peut servir que le pouvoir politique et économique (1). C'est évident pour tout le monde excepté les technophiles endurcis. Encore une fois il suffit d'observer le ralliement de nombre de scientifiques aux critiques que Monsanto fait à l'équipe de Séralini dans l'affaire des OGM pour s'apercevoir que les scientifiques sont tout sauf objectifs dans cette affaire. Celui qui paie dit où est la vérité. Et c'est Monsanto et ses semblables qui paient, alors... automate
Ce scientifique qui croit si fort à la science génératrice de progrès écologique, ne daigne pas une seconde s'intéresser aux néfastes effets du formidable appareil technologique qui ordonne tout dans ce monde. N'importe quel Raffarin sait pourtant que 'tout doit être assujetti à la compétition économique'. Et la gauche ne fait rien d'autre que la droite quand elle arrive au pouvoir. C'est ainsi que l'on a pollué à qui mieux mieux – et qu'on continue de le faire – pour pouvoir en tirer quelque bénéfice financier. Qui plus est, la mégamachine globale elle-même hypothèque la vie sur Terre avec les rouages nécessaires à son fonctionnement (au premier rang duquel : le nucléaire). Des déchets radioactifs pour des centaines de milliers d'années qu'on continue à jeter dans la Manche depuis l'usine de la Hague. Mais aussi une contamination de la chaîne alimentaire par les OGM dont
on ne veut pas savoir les effets toxiques. Les produits des  nanotechnologies qui se disséminent partout sans qu'on sache, là aussi, à quoi s'attendre. Et les gaz de schistes qui vont souiller notre eau, notre sous sol et notre air. Tout ça sous l’œil somme toute plutôt sceptique des scientifiques qui dans leur immense majorité restent placides et regardent leur compte en banque grimper, payés qu'ils sont par les pollueurs en chef.
Il est un peu facile pour notre scientifique de dire que, "pour le nucléaire, la sécurité n'a pas de prix " : qu'est ce donc qui n'a pas de prix dans notre monde ? Tout ce qui est fait par les industriels en a un bien sûr. Et maintenant plus que jamais. Quant à répéter la litanie du risque pour les générations futures alors que
le désastre est là devant nos yeux... nos enfants seront nés avec et grandiront avec … Mais jusqu'à quand ?
Notons aussi que parler – du nucléaire ou d'autre chose – en terme d'
acceptabilité sociale est plutôt révélateur de la langue du pouvoir. Ce sont exactement les termes employés par les officines de manipulation de l'opinion telle SIA conseil, I et E consultants, etc… Terme repris par Hollande et ce n'est pas un hasard, bien sûr. Évaluer l'acceptabilité d'une technologie, pour ces entreprises, c'est  être payé pour la faire accepter et chercher tous les moyens pour qu'elle le soit. Alors que, quand on se pose vraiment des questions sur la viabilité du nucléaire ou l'opportunité de forer et extraire les GdS on comprend vite pourquoi ces technologies posent de gros problèmes à une majorité de gens. La question de l'acceptabilité, c'est par excellence celle que se posent les manipulateurs qui tordent le cou à la réalité dans tous les sens pour faire changer le refus des gens en acceptation. Ça vaut pour le nucléaire comme pour les gaz de schistes, comme pour tout le reste. Cette idée trahit encore la position de notre scientifique qui se met ainsi à espérer (euphémisme) que le nucléaire puisse être définitivement accepté.  Puisque, comme les gaz de schistes, c'est une... « énergie du futur ».
Avec le rédacteur du compte rendu qui rajoute des notes personnelles on tombe plus bas : dans des considérations ressemblant à la propagande d'un quelconque parti de gouvernement  « Refonder la politique de l'écologie en France et inventer collectivement les conditions d'une croissance nouvelle » !!! Après le Grenelle de l'environnement qui fut la farce de Sarko on a eu droit à la conférence environnementale qui fut celle de Hollande. Il suggère de poursuivre avec d'autres, et encore d'autres... La seule 'politique de l'écologie' que les gouvernements sont en mesure de mettre oeuvre, c'est de peindre en vert tous les mots qu'ils disent, d'entretenir à grands frais les filières des énergies renouvelables car les grosses entreprises ont encore pas mal d'argent à gagner là dedans. « Un vrai business », dit le conférencier (pour l'occasion, à très juste titre cette fois). Et voilà tout. Entretenir la croissance, comme il le dit d'ailleurs.
Rien de nouveau sous le soleil !

 

(1) TOKYO - Quatre des six membres d'une cellule gouvernementale japonaise chargée de fixer de nouvelles normes de sécurité pour les réacteurs nucléaires du pays ont reçu des milliers de dollars de financement de l'industrie nucléaire, révèlent des informations de presse.
Les quatre experts ont reçu entre 3 et 27 millions de yens (29.000-260.000 euros) sous forme de subventions et donations financières diverses au cours des trois ou quatre dernières années, selon l'agence de presse Kyodo, citant l'Autorité de régulation nucléaire (NRA). 

 

 

 

 

 

 


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